Il était une fois...... Trois ours qui vivaient dans une confortable maison au fond des grands bois. Il y avait un gros Papa-Ours un peu bourru, une Maman-Ours de moyenne taille et un
tout petit Bébé-Ours.
Chacun possédait sa chaise, et son bol.
Dans la chambre il y avait trois lits,
un très grand pour papa ours, un moyen pour maman ours
et un tout petit pour bébé ours.
Un jour, maman ours fit une délicieuse bouillie d'avoine et en versa dans chacun des bols. " Nous ne pouvons pas la manger tout de suite, dit-elle, c'est beaucoup trop chaud ! "
" Si nous allions faire un petit tour dans les bois en attendant que cela refroidisse, proposa Bébé-Ours, Oh oui ! allons-y ! "
" C'est une bonne idée ! "dit Papa-Ours. Maman-Ours approuva elle aussi. Et les trois ours s'enfoncèrent dans les grands bois, humant l'air frais le long des sentiers.
Pendant que les trois ours s'amusaient, une petite fille aux magnifiques cheveux blonds passait par là.
Elle s'appelait Boucle d'Or.
Lorsqu'elle aperçut la maison des ours, elle y entra car elle était bien fatiguée et avait grand faim.
" Oh! Oh ! Y-a-t-il quelqu'un ? " cria-t-elle,
mais personne ne répondit.
Il était une fois....
une petite fille qu'on appelait Chaperon Rouge,
on lui avait donné ce nom parce sa maman lui avait fait un très joli bonnet rouge. Et, à l'époque, les bonnets s'appelaient des chaperons.
Au village, quand on la voyait arriver, on disait: Tiens voilà le Petit Chaperon Rouge.
Le petit Chaperon Rouge avait une grand-maman qui vivait seule à l'autre bout de la forêt. La vielle dame très âgée, ne sortait pas beaucoup de sa maison.
Un jour sa maman lui dit:
Grand-maman est malade, j'ai fait ce matin des galettes que ta grand-maman aime tant, sois gentille, va donc les lui porter avec ce fromage
et ce petit pot de confiture
Mais ne quitte pas le sentier, car papa a vu des loups qui rôdaient dans la forêt.
Le Petit Chaperon Rouge promit de se méfier puis, toute joyeuse,
elle mit sa cape rouge, son bonnet rouge et elle prit son petit panier.
Ne traine pas en chemin recommanda la maman.
Ne parle à personne et reviens avant la tombée de la nuit.
Le Petit Chaperon Rouge lui donna un gros baiser et partit en sautillant.
Or, tout près de là, un loup affamé rôdait dans le bois.
Soudain il vit l'enfant. Miam! miam! l'eau lui monta à la bouche
et il se lécha les babines en pensant au succulent dîner qu'il allait faire.
Mais pas ici, pensa-t-il. On pourrait me voir de la maison.
Il s'approcha de la petite fille. Bonjour! lui dit-il.
Le Petit Chaperon Rouge se mit à trembler en apercevant le loup,
mais celui-ci reprit en souriant jusqu'aux oreilles.
Comment t'appelles-tu?
Le Petit Chaperon Rouge, répondit peureusement l'enfant.
Et où vas-tu comme cela? demanda le loup d'une voix douce.
Une voix si douce que la petite fille se sentit aussitôt rassurés.
Je vais chez ma grand-mère, expliqua le Petit Chaperon Rouge.
Elle habite tout au bout du sentier.
Le loup connaissait très bien la petite maison.
Excuse-moi, dit-il, je suis pressé. J'ai été ravi de faire ta connaissance. A bientôt!
A ces mots, il s'enfuit à toutes jambes dans la forêt et, ayant pris un raccourci,
il arriva bon premier devant la maison de la grand-mère.
Toc, Toc, il frappa.
Qui est là? demanda la vieille dame, du fond de son lit.
Le Petit Chaperon Rouge!
sursurra le loup, qui était très doué pour les imitations.
Tire la chevillette et la bobinette !
s'écria la grand-mère, toute joyeuse de voir sa petite fille.
Le loup tira la chevillette et la porte s'ouvrit.
La grand-mère sursauta d'effroi.
Laisse-moi en vie, supplia-t-elle.
Je te donnerai toutes mes provisions.
Mais le loup avait un projet plus urgent.
Il se précipita sur la grand-mère, lui arracha sa chemise de nuit, son bonnet de dentelle,
et il enferma la vieille dame dans une armoire.
Sans perdre une seconde, il enfila la chemise et le bonnet,
puis se coucha dans le lit, tira la couverture de laine jusqu'à son nez, et il attendit.
Pendant ce temps, le Petit Chaperon Rouge,
arriva avec son panier de provision et un beau bouquet de fleurs
qu'elle avait prit le temps de ceuillir.
Elle frappa à la porte. Toc, Toc!
Qui est là?
demanda le loup, imitant la voix de la grand-mère.
Le Petit Chaperon Rouge.
Tire la chevillette et la bobinette! s'écria le loup.
La petite fille se haussa sur la pointe des pieds,
tira la chevillette et elle entra.
Toute souriante, elle se dirigea vers le lit de la vielle grand-mère.
Mais, en s'approchant, elle se dit, que, sous son bonnet,
sa grand-mère avait vraiment une drôle de tête ce jour-là.
Oh, grand-mère! Tu en as de grands yeux!
C'est pour mieux te voir, mon enfant! dit le loup en gloussant.
Tu en as de grandes oreilles!
C'est pour mieux t'entendre, mon enfant.
Et tes dents! s'écria le Petit Chaperon Rouge.
Tu en as de grandes dents!
C'est pour mieux te manger, mon enfant ! hurla le loup.
Il rejeta la couverture, et griffes en avant, il se précipita vers la petite fille.
Criant de toutes ses forces, elle s'échappa vers la porte, mais elle tremblait tellement
qu'elle n'arrivait pas à l'ouvrir.
Or, le papa du Petit Chaperon Rouge
coupait du bois tout près de là.
Entendant des cris, il courut à toute allure vers la maisonnette,
en arrivant, il aperçut le loup et le Petit Chaperon Rouge à travers la fenêtre,
Il se précipita et, d'un coup de hache, tua le loup. Il était temps!
Avec ses griffes, l'animal avait déjà accroché la robe du Petit Chaperon Rouge.
Le bûcheron serrait son enfant contre son coeur,
lorsqu'ils entendirent des coups frappés dans l'armoire.
C'était la grand-mère, bien sûr !
La grand-maman était très heureuse de les voir et les embrassa tous les deux.
Le bûcheron apporta le loup très loin de la maison.
La grand-maman fit promettre au Petit Chaperon Rouge
de ne plus jamais parler à aucun loup, même s'il avait l'air très gentil.
Heureusement, les galettes,
le fromage et le pot de confiture étaient encore dans le panier.
Le Petit Chaperon et sa grand-maman s'en régalèrent tout en se promettant
de se voir plus souvent.
Il était une fois, voici bien longtemps, un pauvre meunier qui avait trois fils.
Les deux ainés étaient très paresseux, mais le plus jeune travaillait dur.
à sa mort, le meunier ne laissa à ses enfants que son moulin, son âne et son chat.
Le plus vieux reçut
le moulin
le second, l'âne
et le troisième n'hérita
que d'un chat.
Ses frères l'auraient probablement noyé.
Les aînés s'empressèrent de vendre le moulin et l'âne.
Et, comme ils ne travaillaient pas, ils eurent vite dépensé tout leur argent.
Le plus jeune se désolait.
Que ferais-je avec ce matou ?
Je pourrais me confectionner des gants avec sa fourrure
mais celà ne m'empêchera pas de mourir de faim."
Le chat qui avait d'autres projets,......prit la parole:
Vous avez tort de vous plaindre, mon bon maître!
lui dit le chat, à sa grande surprise.
En échange de ce que vous avez fait pour moi, je vous apporterai le bonheur !
Donnez-moi seulement un sac et une paire de bottes,
et je ferai votre fortune! insista le chat.
J'ai juste assez d'argent pour t'acheter ce que tu demandes, dit le garçon.
Lorque le chat eut chaussé les bottes, son maître éclata de rire:
Te voilà un vrai chat botté !
Le chat le salua, jeta le sac sur son épaule et s'en alla dans les bois.
Après avait fait un piège avec son sac, il attendit.
Un lapin se présenta bientôt et entra dans le sac. se rendit aussitôt au palais
et demanda à être reçu par le roi.
Sire le roi, dit-il en s'inclinant profondément,
voici un lapin que mon maître le marquis de Carabas, vous envoie.
Je n'ai jamais entendu parler du marquis de Carabas, répondit le roi.
Mais le lapin est mon plat préféré!
Le lendemain, le chat prit deux perdrix au piège et les porta au roi.
Majesté, je vous apporte deux perdrix de la part de mon maître, dit le chat.
J'aime beaucoup les perdrix, fit le roi, ravi.
Dis au marquis de Carabas que je le remercie.
Et le Chat Botté continua à offrir au roi des présents de la part du marquis de Carabas.
Un matin, le Chat Botté apprit que le roi allait voyager avec sa fille et traverser la forêt.
Le chat emmena son maître au bord de la rivière et lui dit:
Désormais, vous vous appellerez le marquis de Carabas !
Et maintenant, prenez un bain!
Comme il lui faisait confiance, le prétendu marquis de Carabas obéit,
même s'il ne savait pas ce qui se passait.
Ensuite, le chat cacha les vêtements rapiécés du fils du meunier
Quand le carosse approcha, il se mit à crier:"Au secours !
Mon maître le marquis de Carabas, se noie! cria le chat.
Sauvez-le! Je vous en supplie, sauvez-le! ;
Gardes, sauvez le marquis de Carabas! commanda-t-il.
Il a été si bon pour moi!
Pendant qu'on tirait le jeune homme de l'eau, le chat murmura à l'oreille du roi:
Majesté, des voleurs ont emporté les habits de mon maître!
Le roi ordonna à l'une de ses servantes de retourner au palais
et d'en ramener un costume pour le marquis de Carabas.
Quand le fils du meunier eut revêtu ces beaux habits,
il aurait pu passer pour un prince.....
Dès qu'elle le vit, la fille du roi en tomba amoureuse.
Le roi invita le jeune homme dans son carosse.
Me ferez-vous l'honneur de venir au château du marquis de Carabas, Majesté?
proposa le chat. Le roi accepta: le chat partit devant.
Le Chat Botté était ravi de la manière dont s'exécutait son plan.
Tandis que le roi, la princesse et son maître roulaient carosse.
Il s'élança sur la route de toute la vitesse de ses bottes.
et annonça aux paysans qu'il rencontraient:
Bonnes gens, le roi arrive!
Dites-lui que ce champ appartient au marquis de Carabas
sinon, vous aurez la tête tranchée.
Il en fut comme il le souhaitait.
Partout où il passait le roi demandait: à qui donc appartient toutes ces terres?
et on lui répondait, à notre maître le marquis de Carabas.
Ce marquis possède un vaste domaine et une grande fortune pensa le roi, très heureux.
Le marquis de Carabas n'avait pas la moindre idée de ce qui se passait.
Le chat arriva enfin dans un château appatenant à un ogre
qui possédait toutes les terres que le roi avait traversées.
Il entra dans le château......
Le chat salua respectueusement l'ogre.
Je suis très honoré de voir l'homme le plus puissant du monde.
Je suis venu vous informer que des bruits courent sur vous Seigneur!
Quels bruits?
On prétend que vous êtes trop vieux
pour avoir encore des pouvoirs magiques, répondit le chat .
Ces mots rendirent l'ogre furieux.
On m'a assuré que vous aviez le don de vous changer en lion, autrefois!
Est-ce encore possible? interrogea le chat.
Tu vas en juger par toi-même!
Un instant après, un lion féroce rugissait devant le chat.
Le chat tremblait de peur, mais il dit encore:
On m'a aussi assuré que vous aviez le pouvoir de vous changer en souris!
C'est impossible!
Impossible? cria l'ogre.
C'est d'une grande simplicité!
Un instant après, une souris courait sur le plancher.
Aussi rapide que l'éclair, le chat se jeta dessus et la mangea.
Ainsi périt l'ogre.
Le carosse royal arriva au château.
Le chat courut au-devant et dit au roi:
Que votre Majesté soit la bienvenue au château
du marquis de Carabas!
Si vous voulez bien entrer!
La maison est à vous!
Je n'ai jamais vu une cour aussi magnifique!
dit la princesse, ouvrant de grands yeux éblouis.
Un festin digne d'un roi les attendait.
Le roi fut enchanté par l'immense fortune et les qualités du marquis.
Marquis de Carabas, il ne tient qu'à vous d'épouser ma fille,
proposa-t-il.
Epouser une aussi jolie princesse ressemble à un beau rêve,
se dit le fils du meunier, et il se hâta d'accepter.
Un grand mariage eut lieu le jour même.
Le chat botté était très heureux pour son maître.
Le marquis de Carabas le remercia
et lui assura à jamais une vie heureuse.
Il était un brave homme qui vivait dans un pays lointain.
Il avait une belle maison et une ravissante fille.
Il lui donnait tout ce qu'il pouvait. Alors pour lui faire plaisir, il épousa une veuve qui avait deux filles. Ainsi avec une nouvelle maman et deux soeurs sa fille aurait tout pour être heureuse.
Mais hélas, le brave homme mourut peu après. Tout changea pour la fillette. Sa belle-mère n'aimait que ses deux filles, Anastasia et Javotte, égoîstes, laides et méchantes.
Sa marâtre qui était fort méchante, lui confia des tâches les plus rudes, la faisait coucher au grenier et la malmenait sans cesse. Les filles de la méchante femme traitaient Cendrillon plus mal encore. Cendrillon s'ennuyait, un jour le roi dit à son majordome, il est grand temps que le Prince mon fils se marie, nous allons organiser un bal aujourd'hui même. Ce soir-là, alors que la cruelle marâtre et ses filles s'apprêtaient à partir pour le bal, Cendrillon, meurtrie et désespérée, s'enfuit dans la cour et se mit à pleurer.
Soudain, Cendrillon entendit une voix. C'était sa marraine la Fée, qui lui dit: "Sèche tes larmes, tu iras au bal, je te le promets, n'oublies pas que j'ai un pouvoir magique. "
Et d'un coup de baguette, elle transforma une citrouille en un élégant carrosse, des souris en fiers chevaux, un chien en cocher et les petites grenouilles en valets de pieds.
Mais Cendrillon était triste de se voir si mal vêtue. Un autre coup de baguette magique, et apparurent de magnifiques pantoufles de verre. Puis la fée changea la vieille robe de Cendrillon en une somptueuse robe de bal. Quand Cendrillon fut prête, la Fée lui donna un avertissement... Sois de retour ici à minuit sonnant....car après minuit tout redeviendra comme avant. Soyez sans crainte marraine, je m'en souviendrai.
Et le carosse partit vers le château.
Sitôt que Cendrillon apparut au Palais du Roi, le Prince sut que c'était elle qu'il attendait. La musique commença et le Prince l'invita à danser. Ils dansèrent toute la soirée. Le coeur de Cendrillon chantait de joie.
Tout à coup, Cendrillon entendit l'horloge du clocher qui sonnait minuit. Oh! il faut que je m'en aille, dit-elle. Le Prince voulut l'empêcher de partir, mais Cendrillon était déjà sortie de la salle de bal et, sans s'apercevoir qu'elle perdait une de ses pantoufles, avait bondi dans son carosse, qui la ramena chez elle en toute hâte. Le dernier coup de minuit venait à peine de sonner que tout redevint comme avant.
Tout, sauf, l'autre pantoufle de vair qu'elle put conserver en souvenir de cette merveilleuse soirée. Au Palais Royal, un serviteur trouva la pantoufle perdue et l'apporta au Prince. son père le Roi avec l'approbation de la Reine donna ordre de faire essayer la pantoufle à toutes les filles du Royaume et demanda qu'on ramène au Palais Royal celle qui pourrait la chausser. Au hasard de ses recherches, le Prince arriva à la demeure de Cendrillon. Ses soeurs, Anastasia et Javotte, essayèrent la pantoufle mais leurs pieds étaient trop grands. Le Prince allait partir quand Cendrillon demanda de chausser la pantoufle de verre.Sa marraine la Fée apparut et d'un dernier coup de baguette transforma Cendrillon.
Le Prince, qui en était déjà amoureux, la demanda en mariage.Le Roi et la Reine était très heureux. Cendrillon et le Prince vécurent une longue vie de bonheur.
Il était une fois, une jolie petite princesse, si belle que le soleil prenait plaisir à l'éclairer. Elle aimait s'amuser avec une balle d'or, elle s'amusait à la lancer et la rattraper.
Hors, un jour qu'elle jouait dans le jardin, la balle tomba dans la fontaine, où elle disparut.
La princesse très malheureuse, éclata en sanglots.
Soudain, elle entendit une petite voix qui disait:
Pourquoi pleures-tu ?
En regardant autour d'elle, la princesse vit une grenouille.
J'ai perdu ma balle d'or au fond de l'eau, dit-elle en sanglotant.
Que me donneras-tu si je te la rapporte ? demanda la grenouille.
Tout ce que tu voudras, répondit la princesse..
Alors, je voudrais que tu m'emmènes dans ton palais, que tu me laisses manger dans ton assiette, boire dans ton gobelet et dormir dans ton lit. Promis, dit-elle en se disant qu'elle ne risquait pas grand-chose, car une grenouille c'est fait pour vivre dans l'eau, pas dans un palais.
La grenouille plongea au fond de la fontaine, et lui rapporta sa balle.
La princesse prit la balle sans même remercier la grenouille
et courut vers le palais.....
Eh ! lui cria la grenouille, tu oublies la promesse que tu m'as faite !
Le lendemain, alors qu'elle soupait avec le roi son père, on frappa à la porte du palais et une voix cria : Fille du roi, ouvre-moi !
La princesse alla ouvrir, et devenue toute pâle, referma précipitamment la porte. Qui est-ce? demanda le roi.
La princesse lui raconta ce s'était passé.
Il faut tenir ses promesses, dit le roi.
Ouvre la porte mon enfant.
La princesse obéit, et la grenouille entra.
En bondissant, la grenouille s'approcha de la princesse et lui ordonna:
Mets-moi près de ton assiette !
Malgré sa répugnance, la princesse fut bien obligée de tenir sa promesse et de partager sa nourriture avec elle.
Maintenant que j'ai bien mangé, je me sens fatiguée.
Emporte-moi dans ton lit.
La princesse refusa de dormir avec la grenouille toute froide.
mais le roi son père, intervint sévèrement et lui dit:
Tu as fait une promesse et tu dois la respecter !
Toutefois, lorsqu'elle fut seule dans sa chambre,
elle posa la grenouille sur une chaise et elle alla se peletonner dans son lit, où elle s'endormit aussitôt......
A peine était-elle endormie que la grenouille sauta sur le lit et se glissa près d'elle, tout doucement, sans la réveiller.
Le lendemain matin, la princesse ouvrit les yeux, et que vit-elle ?
Un prince assis sur une chaise, qui la regardait tendrement.
Ne t'effraie pas, dit-il, une méchante sorcière m'avait changé en grenouille. Toi seule pouvais me libérer, mais il fallait que tu acceptes de m'héberger en tenant ta promesse pour déjouer le mauvais sort qu'elle m'avait jeté..
Le prince lui demanda de l'épouser, ce qu'elle accepta avec joie, car elle en était tombé amoureuse dès le premier instant où elle l'avait aperçu en s'éveillant ce matin-là.
Il était une fois un royaume où l'on vivait
très heureux.
Le peuple se félicitait de couler des jours tranquilles sous la protection d'un si bon souverain et d'une reine si belle .
Pour comble de joie, la reine mit au monde une belle petite fille, la princesse grandissait en beauté et en gentillesse, comblée par l'amour de son père et de sa mère. Dans ce palais où tout n'était que luxe et magnifiscence, une chose remplissait les visiteurs d'étonnement.........
C'étaient les égards prodigués à un âne qui logeait dans une pièce voisine de la salle du trône.
Cet âne fabuleux, déposait chaque matin, sur sa litière de paille fraîche, un tas de beaux écus d'or.
Aussi, l'on pense bien que ce précieux fournisseur du trésor était sévèrement gardé par des sentinelles et faisait l'objet des attentions les plus assidues.
Or voici que le malheur s'abattit un jour sur le palais.
La bonne Reine tomba malade d'un mal mystérieux et vit venir ses derniers jours. Avant de rendre l'âme, elle dit à son époux: " Jurez-moi, que s'il vous prend envie de vous remarier, vous ne le ferez que si vous rencontrez une femme plus belle, et plus sage que moi.
Le Roi jura, les yeux baignés de larmes.
Au bout de quelques mois de deuil, il songea à reprendre femme, mais ni son royaume ni ceux de ses voisions ne purent lui faire rencontrer une personne qui dépassât la beauté et le charme de son épouse.
Seule la princesse, sa fille, éclipsait la défunte Reine.
Aussi, le Roi décida-t-il de l'épouser.
Horrifiée, la jeune fille se confia à sa marraine,
qui était une fée.
Il faut gagner du temps, dit celle-ci.
Dis à ton père qu'avant d'accéder à sa demande,
tu le pries de t'offir une robe couleur de soleil.
Le Roi commanda la robe au meilleur tailleur du royaume
L'homme se procura une soie brodée d'or et de diamants et se mit à l'ouvrage.
Sept jours plus tard,
la robe fut présentée à la cour.
Elle était d'un éclat insoutenable.
Confondue, la jeune fille ne sut que répondre, mais sa marraine lui vint de nouveau en aide. Ton père possède l'âne qui sans cesse remplit les caisses de trésor. Demandes-lui la peau de l'animal, tu ne l'obtiendras pas et le Roi renoncera à son projet.
Contrairement à toute attente, la peau fut galamment accordée à la jeune fille. Tout est perdu, se dit celle-ci et elle se mit à pleurer amèrement. Heureusement, la fée sa marraine, ne manquait pas d'imagination.
Quand on veut le bien il ne faut jamais craindre, dit-elle.
Ressaisis-toi, nous allons organiser ta fuite.
Je pense à un déguisement
sous lequel personne ne te reconnaîtra.
Couvre-toi de la peau de cet âne et barbouille-toi de cendres. Jamais on ne croira qu'une belle jeune fille se cache sous ce vilain masque. Prends ma baguette magique afin que tes robes et tes bijoux puissent t'être rendus dès que tu en exprimeras le désir.
C'est donc sous ce déguisement que la princesse s'échappa du palais avant le lever du jour. Elle finit par arriver dans une ferme où l'on avait besoin d'une souillon pour s'occuper des cochons.
Humblement, Peau d'Ane accepta ce travail.
Elle devint le souffre-douleur de tous les valets, qui la harcela de leurs moqueries.
Seul le dimanche apportait un peu de repos à la malheureuse.
Alors, elle se retirait dans sa chambrette, elle se décrassait et appelait son coffre d'un coup de baguette magique. Elle retirait l'une de ses merveilleuses toilettes et après s'être parée de ses bijoux, elle se contemplait dans le miroir. Ce doux plaisir l'aidait à supporter la tristesse de son existence.
Or, il advint qu'un jeune prince, au retour de la chasse, fit halte dans la cour de cette ferme. Ayant par hasard aperçu la merveilleuse jeune fille, il en demeura ébloui. Il revint à la ferme, mais lorsqu'il posait des questions personne ne semblait connaître cette jeune beauté.
Il n'y a que Peau d'âne qui vive là, et elle est plus laide qu'une taupe. Le Prince se retira chez lui et il était si abattu qu'il perdit l'appétit et ne voulut plus voir personne. Sa mère se désola.
Pressée par elle, le jeune homme déclara enfin que la seule chose qui lui ferait plaisir serait un gâteau confectionné pour lui par cette Peau d'Ane.
Sur l'ordre de la Reine, Peau d'Ane prit la farine la plus fine, du beurre, des oeufs frais et pétrit le gâteau.
En travaillant la pâte, hasard ou non, une de ses bagues y tomba...... Le Prince trouva la galette si bonne qu'il faillit avaler le mince anneau d'or. En le voyant, il sentit son coeur se gonfler de joie.
Qu'on me donne pour épouse, dit-il, la jeune fille qui pourra glisser cet anneau à son doigt.
La nouvelle s'ébruita et l'on vit bientôt accourir des jeunes filles de tout rang. aucunes d'elles n'avait la main assez fine, Princesses, comtesses, baronnes, tout à tour présentèrent leur main. Leurs doigts étaient trop gros.
Vinrent des demoiselles bourgeoises, des couturières, des dentellières. La bague était toujours trop petite. Après les servantes, les cuisinières, il ne resta que
Peau d'Ane au fond de sa basse-cour.
Couverte de sa peau d'âne,
elle apparut devant le Prince.
Malgré cet accoutrement, il trouva que sa beauté était telle qu'il trembla de joie. Il reconnut celle, qu'un jour, il avait vu au fond de la basse-cour.
Il lui passa la bague au doigt sans effort et déclara que le mariage aurait lieu sans tarder.
Le père de la jeune Princesse, pris de remords, accourut avec la fée sa marraine.
Le Prince et la Princesse se marièrent, eurent beaucoup d'enfants et furent heureux jusqu'à la fin de leurs jours.
une petite ville en Allemagne où les habitants étaient très avares, si avares qu'ils ne pouvaient tolérer la moindre dépense inutile. Ils chassèrent donc tous les chats pour ne pas avoir à les nourrir. Après quelques temps, d'énormes rats envahirent les caves et ils devinrent si nombreux que la vie devint impossible.
Quelqu'un pensa alors qu'on devait faire revenir les chats, mais les rats les mirent en fuite.
Ils étaient très heureux tous ces rats: moyens, petits ou grands; ils trouvaient tout ce qu'il fallait dans les greniers et dans les cuisines garnies d'immenses fromages.
Les pauvres citadins ne sachant plus que faire s'adressèrent au maire de la ville qui promettait " j'essaierai, je tenterai,
je ne sais pas......" et cela en restait là.
Un beau matin, un petit bonhomme tout fluet, plein de verve et de gaîté dit au maire: "Moi je vous délivrerai des rats mais en échange il me faudra milles pièces d'or." Le maire acceptât et ils échangèrent une poignée de mains pour sceller leur accord.
Aussitôt le petit bonhomme prit sa flûte et en joua deux ou trois notes.
Les rats sortirent de leurs trous et le suivirent.
Le petit bonhomme continua à jouer de la flûte dans la rue.
Des multitudes de rats affluèrent ensorcelés.
Dans leurs petites cervelles, ils voyaient des montagnes de fromages rien que pour eux, des gardes-mangers pleins de bonnes choses à dévorer.
"
Tout cela est pour vous " leur promettait la musique qui les attirait et les fascinaient.
La marche triomphale du joueur de flûte continuait
.
De toutes les maisons sortaient des centaines et des centaines de rats, même les plus malins obéissaient à cette musique magique tellement envoûtante.
Et les gens de la ville stupéfaits et heureux criaient : " Ils s'en vont, ils s'en vont ! Mais cela serait-il possible? Quel bonheur, que le Ciel soit loué."
Finalement, une fois tous les rats rassemblés,
le joueur de flûte se dirigea vers la rivière, les petites bêtes de plus en plus sous le charme le suivirent, l'homme entra dans l'eau jusqu'au cou et les rats le suivaient toujours, les yeux fermés, fascinés et confiants.
Il s'arrêta au milieu du courant tout en continuant à jouer.
Les rats, épuisés par leur nage forcée, engourdis par la musique dont ils ne pouvaient s'arracher, se noyèrent jusqu'au dernier.
Alors le petit homme sortit de la rivière, se secoua et se rendit chez le maire pour recevoir la récompense bien méritée.
Le maire, fronça le sourcil et lui dit: "
Que veux-tu ?" " Etre payé pour tout ce que j'ai fait pour la ville."
" Mille pièces d'or pour avoir joué de la flûte à peine plus d'une heure ? "
"Sans moi, dit le petit homme, les rats auraient tout détruit même vos maisons. "
" Eh bien, je ne te donne rien, même pas un sous." dit le maire.
" Demande l'avis de tes citoyens" répliqua le joueur de flûte.
Le maire se mit au balcon et demanda l'avis de ces concitoyens,
aussi avares que lui, ceux-ci l'approuvèrent.
Alors le petit joueur de flûte profondément affligé et furieux menaça:
"Il vous en cuira! et vous regretterez votre lésinerie."
Et le petit homme partit, jouant de sa flûte d'abord très fort, puis ses doigts si agiles émirent des sons très doux. Et on vit très vite des têtes d'enfants regarder aux fenêtres. Puis un gamin sortit de chez lui, et contempla avec enthousiasme l'homme qui jouait si bien.
Vint un deuxième, puis un autre et tous le regardaient envoûtés.
Celui-ci jouait toujours; sa musique devenait plus douce et plus captivante et leur faisait imaginer des pays merveilleux où ils n'auraient qu'à s'amuser
sans jamais être grondés.
Et ainsi cette bande d'enfants devenait de plus en plus nombreuse. Tous étaient heureux, riaient, chantaient et se tenaient par la main tout en suivant de plus en plus vite le joueur de flûte.
Les parents se mirent à la poursuite leurs enfants qui s'en allaient à l'aventure, ensorcelés par le petit homme.
"N'allez pas avec lui, revenez avec nous, par pitié." criaient les parents, désespérés et cherchant à les rattraper.
Mais ils se fatiguèrent bien vite et les perdirent de vue.
Le maire, enfermé dans sa maison s'arrachait les cheveux.
Pendant ce temps le joueur de flûte suivis des enfants qui chantaient à tue-tête, arrivèrent à la montagne située derrière la ville,
Ils étaient si heureux que personne n'aurait jamais pu les faire changer de route.
Au son de la flûte la montagne s'entrouvit et tous, le joueur de flûte en tête, passèrent l'un après l'autre à travers la porte qui se referma aussitôt.
Resta dehors un petit boiteux qui n'avait pu marcher aussi vite que les autres.
Lorsqu'ils arrivèrent les citoyens le trouvèrent en pleurs si triste de n'avoir pu entrer avec ses compagnons.
Des enfants il n'y avait plus trace et personne n'a jamais su ce qu'il en était advenu.
Il était une fois trois petits cochons qui vivaient avec leur maman dans une petite maison. Un jour, La maman appela ses trois fils et leur dit qu'elle ne pouvait plus les élever
parce qu'elle était trop pauvre.
Je voudrais que vous partiez d'ici et construisiez votre maison, dit-elle, mais prenez garde qu'elle soit bien solide pour que le grand méchant loup ne puisse entrer et vous manger.
La maman embrassa ses trois petits cochons
et leur dit au revoir les larmes aux yeux
Ils s'en allèrent de chez eux construire leurs maisons.
Le premier petit cochon rencontra un homme portant une botte de paille. "Puis-je avoir un peu de paille pour construire ma maison ?"
demanda le petit cochon.
Et l'homme lui donna de la paille.
Le second petit cochon avait rencontré un homme qui portait un chargement de bois.
"Puis-je avoir quelques bouts de bois pour construire ma maison?"
demanda le petit cochon.
Et l'homme lui donna le bois.
Le troisième petit cochon,
lui avait rencontré un homme chargé de briques.
"S'il vous plaît, Monsieur, demanda le troisième petit cochon,
puis-je avoir quelques briques pour construire ma maison?
L'homme lui donna assez de briques pour bâtir une grande et solide maison avec une cheminée près de laquelle on pouvait s'asseoir.
Les trois petits cochons rentraient joyeusement
chez eux quand le loup les aperçut.
Comme ils doivent être tendres!
Lequel vais-je manger en premier?
Je vais commencer par le petit cochon
dans la maison de paille!
Il frappa à la porte.
Petit cochon, gentil petit cochon, je peux entrer?
Non, Non! Par le poil de mon menton !
Alors, je vais souffler et ta maison s'envolera!
Le loup gonfla ses joues,
souffla, souffla de toutes ses forces,
et la maison de paille s'envola.
Au secours!
cria le premier petit cochon en courant
vers la maison de bois de son frère.
A peine celui-ci eut-il refermé la porte
que le loup frappa.
Petits cochons, gentils petits cochons,
je peux entrer?
Non, non! Par le poil de nos mentons!
répondirent les deux frères.
Alors,je vais souffler, souffler, et votre maison s'envolera!
Le loup se gonfla les joues,
souffla, souffla de toutes ses forces,
et la maison de bois s'envola.
Au secours!
crièrent les deux petits cochons en courant
aussi vite que possible vers la maison de briques de leur frère. Ici, vous ne risquez rien! leur dit-il.
Bientôt, la voix du loup résonna.
Petits cochons, gentils petits cochons, je peux entrer?
Non! non! Par le poil de nos mentons!
Alors, vous allez voir, hurla le loup,
je vais souffler sur votre maison, et je vais la démolir!
Il prit alors sa plus profonde respiration et souffla comme un fou.
Mais cette fois-ci, il ne réussit pas à mettre la maison par terre. Il se cogna la tête contre les murs et se blessa.
Puis il s'enfuit dans la forêt, hurlant de douleur.
Cela rendit le loup fou furieux.
Il était si furieux qu'il en devint tout bleu.
"Il faut absolument que j'attrape ces cochons"
se disait -t-il.
Quelques jours plus tard,
les petits cochons virent le loup arriver avec une grande échelle.
J'aurais dû y penser plus tôt!
dit-il en l'appuyant contre le mur de la maison. pour atteindre la cheminée.
Pendant ce temps,
le troisième petit cochon, qui était très rusé,
alluma un grand feu dans la cheminée et y posa un chaudron rempli d'eau.
Quand le loup descendit dans la cheminée, il tomba tout droit dedans.
Il poussa un hurlement qu'on entendit à des kilomètres à la ronde
et repartit comme il éait venu, par la cheminée.
On n'entendit plus jamais parler de lui.
Il était une vieille dame toute petite toute petite, qui avait un panier tout petit, tout petit, plein d'oeufs tous petits, tous petits.
La vielle dame s'appelait Lalila
et possédait un pouvoir magique.
Un jour elle se rendait au marché avec son petit panier quand elle rencontra deux enfants.
Oh ! dit Marc, que cette dame est petite ! Ah! Ah! comme elle est petite!
Ah! Ah! Ah! dit Nina en riant, comme cette dame est petite!
Lalila s'arrêta tout de go, et son visage devint rouge de colère:
Enfants mal élevés! dit-elle, maintenant vous serez plus petits que moi!
Elle tendit le bras vers les enfants, en prononçant quelques paroles mystérieuses et disparut, comme engloutie par le brouillard.
Marc et Nina furent tout d'abord émerveillés, puis ils se mirent à rire quand, hélas, ils se sentirent devenir de plus en plus petits, eux et leurs habits!
Leurs jambes et leurs bras devinrent aussi petits que les pattes d'une sauterelle et leur visage ne fut pas plus grand que le coeur d'une marguerite.
Nina éclata en sanglots tandis que de ses yeux, semblables à des semences de fleurs, elle regardait ses pieds et ses mains.
Regarde Marc! mes pieds, mes mains.....
Qu'allons-nous devenir maintenant que nous sommes si petits!
Et sa voix était devenue aussi fluette que celle d'un moustique.
Marc qui pleurait lui aussi sur son mauvais sort, se mit à rire en entendant
la petite voix de sa soeur.
Quelle drôle de voix!
Quelle figure, quels yeux minuscules! et tes mains!
tes petits pieds!
Ne pleure plus, va!
Il prit la main de Nina et ils se mirent en route.
Ils rentrèrent dans leur jardin
qu'ils avaient à peine quitté.
Que les arbres sont grands, Marc!
dit Nina en pleurnichant.
Je m'y perds!
Ce ne sont que les pieds de tomates!
Quelle fleur géante!
C'est une marguerite!
Quelles grosses bêtes!
Ce sont des fourmis!
Marc, qui commençait à se trouver à son aise, se mit à courir de-ci de-là dans les sillons et à grimper sur les cailloux.
Viens à l'ombre de ce trèfle! dit-il à sa petite soeur.
Quelle fraîcheur!
Nina le rejoignit comme un bon chien fidèle.
Elle commença à pleurer:
Maman va nous chercher.....
Un cri d'horreur la fit sursauter:
Regarde quelle horrible bête, quel monstre! Viens sauvons-nous!
Nina eut juste le temps de voir un énorme animal vert qui s'avançait en faisant gra, gra, gra!
Les deux petits se réfugièrent sur les rameaux de la lavande et regardèrent à terre:
Oh! Ce n'est qu'une grenouille, dit Nina. Pourquoi as-tu eu si peur!
Si elle avait tiré la langue....
Gnaff! adieu ma Nina!
Ih! Ih! Ih!
Pourquoi nous sommes-nous moqués
de la petite vieille.
Maintenant nous devons avoir peur de tout,
même d'une grenouille!
Nous nous sommes comportés comme des enfants
mal élevés! dit Marc tristement.
La grenouille resta un moment au pied de la touffe de lavande, en regardant les deux enfants de ses gros yeux ronds. Enfin elle partit en croassant.
Les petits allaient descendre de leur refuge quand un orage éclata. Ils se blottirent sous les feuilles en attendant la fin du déluge.
Finalement, ils descendirent pour aller à la maison.
D'une voix tremblante Nina murmura:
Que dira notre maman en nous voyant ainsi? Nous reconnaîtra-t-elle?
Ils firent quelques pas dans le verger, quand ils se trouvèrent devant un lac immense. Ils distinguaient à peine l'autre rive, loin, bien loin.
Et maintenant, que faire? se demandèrent les enfants.
Cette feuille de poirier sera notre barque!
s'exclama Marc.
Ils montèrent sur la feuille de poirier et commencèrent à ramer avec leurs petits bras....
Au bout d'une demi-heure, ils étaient à moitié
morts de fatigue!
Tout à coup ils virent une fourmi noire qui était sur le point de se noyer.
Sauvons-la! cria Marc.
Tiens-moi fort, je vais me pencher et la prendre. Nina prit la main de son frère qui, se penchant par dessus bord, prit la fourmi et la posa sur la barque.
A peine la petite bête avait-elle posé ses pattes sur la feuille, qu'elle se tranforma...et devint la vieille dame toute petite, toute petite.
La vieille dame leur souriait
Vous avez bon coeur, maintenant je le sais!
Ne vous moquez plus jamais des gens comme vous l'avez fait!
Elle étendit le bras, murmura quelques paroles magiques et disparut comme engloutie par un brouillard étrange.
Comme par enchantement Marc et Nina se retrouvèrent comme avant: deux beaux enfants robustes et gais et qui n'avaient plus peur d'une grenouille!
Il était une fois
Une petite fée appelée Rosaline
Elle était aussi petite qu'une abeille, avait deux ailes transparentes et brillantes et une robe couleur de rosée.
Dans le bois tout le monde l'aimait, car non seulement Rosaline était belle, mais elle était bonne et gentille.
Rosaline avait une ennemie très féroce,
Arachnée, la méchante araignée qui haìssait tout le monde, et qui aurait voulu dévorer tout ce qui était plus petit qu'elle.
C'était la terreur des mouches et de tout ce qui volait tranquillement dans le bois. La petite fée avait bien peur car sa baguette magique ne pouvait rien contre Arachnée
Un jour Rosaline faisait la sieste, son lit était au milieu d'une rose sauvage qui parfumait l'air aux alentours.
Tout à coup, arriva une abeille blonde qui pleurait désespérément.
Où est Rosaline ? demanda-t-elle à la petite rose sauvage.
La fleur ouvrit ses pétales de roses et là, au beau milieu,
l'abeille vit la petite fée.
Rosaline, Rosaline !
cria l'abeille blonde en se baissant vers la fée endormie.
Rosaline s'éveilla, frotta ses beaux yeux et demanda de sa voix douce:
Que veux-tu ?
Rosaline, pitié pour ma petite soeur Miellette !
Elle est prisonnière des filets d'Arachnée !
Rosaline bondit hors de son lit parfumée en poussant un cri de terreur.
Mais tu sais, chère petite abeille, que je ne peux rien contre Arachnée.
Utilise ta baguette magique !
Ma baguette magique n'a aucun pouvoir contre l'araignée!
Que faire ? demanda la pauvre abeille désespérée. Miellette va mourir.
Volons tout de suite vers elle! cria Rosaline.
Enlacées l'une à l'autre, elles volèrent vers la toile d'Arachnée.
La maison de l'araignée était fort belle, elle semblait faite en fils d'argent qui brillaient au soleil. Mais sur les beaux fils, il y avait la colle qui emprisonnait tout ce qui s'approchait.
Et là, au beau milieu des fils brillants,
il y avait la pauvre Miellette qui se débattait en hurlant de terreur.
Heureusement Arachnée était absente pour le moment, autrement Miellette aurait été définitivement perdue, enveloppée dans le sac de soie qu'Arachnée employait pour lier étroitement ses prisonniers.
Rosaline et l'abeille s'approchèrent de la toile argentée.
Miellette pleurait:
Délivre-moi petite soeur !
Et plus elle bougeait, plus ses petites pattes se prenaient dans le filet.
Ne t'approche pas, autrement tu seras prisonnière comme Miellette cria Rosaline à l'abeille blonde.
Miellette à moitié morte, gisait maintenant sur les fils d'argent.
Rosaline s'approcha doucement, allongea sa baguette magique,
toucha la toile de l'araignée.....
Mais la baguette resta prisonnière. comme Miellette.
La petite fée essaya de libérer sa précieuse baguette, mais elle perdit l'équilibre et tomba, elle aussi, au milieu des fils.
L'abeille blonde et Miellette se mirent à crier:
Au secours, au secours ! Rosaline est prisonnière
d'Arachnée !
Tous les animaux de la forêt entendirent leurs cris, mais hélas, Arachnée
les entendit elle aussi !
Avec ses pattes poilues elle commença à grimper vers sa demeure.
Plus elle grimpait et plus elle riait, riait, riait....Je vais la prendre, l'envelopper du sac de soie et...adieu Rosaline !
Ah ! Toi qui ne voulais pas que les insectes tombent dans mes filets!
Maintenant t'y voilà ! Ah! Ah! Ah!
Pendant qu'Arachnéee courait plus vite qu'elle pouvait, Jean et Monique,
deux bons enfants, arrivèrent devant la toile d'araignée.
Regarde, Jean, il y a une abeille prisonnière.
Et. puis, oh! Monique, il y a aussi la petite fée des bois!
Sauvons-les cria Jean.
Deux petits doigts suffirent pour libérer les prisonnières.
Miellette oublia de remercier les enfants et s'envola avec sa soeur.
Rosaline sourit doucement
et embrassa les petits sur la joue.
Merci beaucoup !
dit-elle tandis que la méchante Arachnée, arrivée à bout de souffle dans sa toile, regardait d'un air furibond les fils brisés et la maison vide.
Il était une fois, un petit garçon qui ne voulait
pas aller à l'école. Il préférait jouer au grand air avec ses cerfs-volants ou,
encore mieux, se faire raconter des histoires.
Or, un soir, il demanda à sa mère:
Maman, veux-tu me lire l'histoire d'Ali-Baba ?
Je te l'ai déjà dit cent fois,
je te lirai des histoires à la condition que tu ailles à l'école.
Là, as-tu compris, lui répondit sa mère?
J'aime pas ça l'école, moi, maman, bon!
Le petit garçon baissa la tête et alla trouver sa grande soeur,
pourrais-tu me raconter une hisroire? lui demanda-t-il.
Tu vois bien que je suis occupée!
Vas donc à l'école , comme ça tu pourras lire tout seul!
Devant ce refus, le petit garçon alla se coucher en pleurant.
Il se mit au lit et s'endormit en sanglotant.
C'est alors qu'il fit un rêve étrange. Il se trouva dans un jardin merveilleux,
où il y avait des fleurs de toutes les couleurs et des oiseaux de toutes sortes.
Soudain, il s'aperçut que ce domaine était habité
Il s'approcha et vit au pied de chaque arbre un enfant
qui tenait sur ses genoux un gros livre.
Comme ils ont l'air gentils. Si je leur demandais de me raconter une histoire!
A sa grande surprise, les enfants refusèrent.
Un lutin, vint lui offrir un livre de contes rempli de belles images.
Oh! merci, monsieur le lutin! Pourriez-vous me dire le titre de cette histoire?
Comment! Tu ne sais pas lire! ajouta le lutin étonné.
Mais c'est le conte du Petit Chaperon rouge.
Voulez-vous me raconter cette belle histoire, monsieur le lutin?
Mais je n'ai pas le temps! D'ailleurs, chacun lit pour soi, ici.
Et sur ces paroles, le lutin disparut.
Il allait se désespérer lorsque soudain il vit venir vers lui une belle dame, vêtue d'une robe tissée de roses; elle portait sur la tête une couronne d'or et tenait entre ses mains une baguette sertie de diamants.
Elle s'apporcha de lui et lui demanda:
Mais que fais-tu dans mon jardin?
Je cherche quelqu'un pour me lire une histoire, madame.
Inutile de chercher, ici chacun lit pour soi.
Mais où suis-je et qui êtes-vous, madame?
Je suis la Reine de l'imaginaire et je n'accepte ici que des enfants qui savent lire.
Moi, je ne veux pas aller à l'école, Majesté.
Tu as tort, car tu te prives de bien des joies.
Regarde tous ces enfants qui nous entourent; ils ont tous fréquenté l'école, et maintenant ils peuvent lire eux-mêmes des histoires enchantées.
Comme le Petit Chaperon rouge, Majesté? demanda-t-il.
Mais oui!
Sur ces mots, la Reine de l'imaginaire frappa le sol de sa baguette magique et aussitôt tous ces personnages féeriques se présentèrent à tour de rôle devant lui.
Bonjour, je suis le Petit Chaperon rouge.
Et moi, je suis le Petit Poucet; j'ai mis mes bottes de sept lieues
pour arriver plus vite auprès de toi.
Notre jeune ami n'avait pas les yeux assez grands pour contempler le spectacle qui s'offrait à sa vue.
Bientôt il aperçut Cendrillon qui lui dit:
Comment vas-tu?
J'ai revêtu ma robe de bal, pour te faire plaisir.
Puis vint le Chat botté qui le salua en ses termes.
Je suis heureux de faire ta connaissance.
On m'appelle le Chat Botté.
Depuis mon aventure avec le marquis de Carabas, je mène la plus belle vie de chat dont
on puisse rêver!
Ensuite s'avança une jolie princesse, qui murmura:
Je suis Blanche-Neige et voici les septs nains qui ont été si bons pour moi!
Il allait remercier tous ces personnages de leur charmante visite, lorsque ceux-ci disparurent derrière un nuage rose.
Il n'y avait plus que la Reine de l'imaginaire qui le regardait avec un bon sourire.
Puis elle dit:
Eh bien, mon ami es-tu content?
Oh oui! Majesté, j'aime tellement le Peit Chaperon Rouge, Poucet et tous les personnages merveilleux que je viens de voir!
Croyez-vous, Majesté, que si j'allais à l'école, je pourrais lire plus tard une belle histoire?
Certainement, rien n'est plus facile. Il suffit de vouloir apprendre, voilà tout!
Puis la Reine de l'imaginaire toucha de sa baguette magique le petit garçon qui se réveilla dans son lit.
Il n'oublia pas son rêve. Il enviait les enfants qui pouvaient lire de belles histoires.
Se rappelant les conseils de la fée, notre petit ami se rendit à l'école dès le lendemain matin.
Il étudia avec tant d'ardeur qu'au bout de quelques semaines, il savait lire.
Il était très heureux de pouvoir lire tous les contes qu'il voulait
et ce sans l'aide de personne.
étaient trois petits canards qui vivaient à la ferme. Un beau jour, maman Cane les appela et leur dit:
Venez à la mare mes petits, nous allons nager!
Et les trois canetons s'en allèrent en se dandinant dans l'herbe,
à la queue-leu-leu derrière leur maman cane.
Bientôt ils arrivèrent à la mare tout près de la grange. Maman Cane entra dans l'eau fraîche, mais Flic, Flac, Floc restèrent prudemment sur la berge, en poussant des cris.
Ils avaient peur de rentrer dans l'eau.
" Coin, coin, coin, gronda maman Cane, venez donc dans la mare."
Mais Flic, Flac et Floc ne voulurent pas bouger. Maman Cane était très en colère.
Si vous n'aimez pas l'eau, jamais vous ne pourrez être de vrais canards dit-elle, et il vous faudra être quelqu'un d'autre.
Alors, Flic, Flac et Floc s'éloignèrent en se dandinant. Un peu plus loin, ils aperçurent maman Poule avec ses poussins. Nous voulons être des poussins dirent-ils, car nous n'aimons pas du tout nager dans la grande mare.
Je vois, je vois, répondit maman Poule, mais si vous voulez être des poussins, il faut savoir piauler: répétez tous ensemble: Cot, cot, cot, cot, cot, cot
Mais les trois petits canards, répliquèrent en choeur: Coin, coin, coin, coin, coin.
Oh là là! s'écria maman Poule, vous ne savez pas du tout piauler:
Jamais vous ne pourrez être des poussins, retournez vite avec maman Cane.
Et Flic, Flac et Floc s'en allèrent en se dandinant. Chemin faisant, ils rencontrèrent maman Vache. Nous voulons être des petits veaux dirent-ils, car nous n'aimons pas du tout nager dans la mare. Je vois, je vois, répliqua maman Vache, mais si vous voulez être mes petits veaux, il faut savoir meugler.
Tous ensemble faites Meueu eu, meueu eu, meueu eu.
Mais les trois petits canards, répliquèrent en choeur: Coin, coin, coin, coin, coin.
Oh là là! s'écria maman Vache, vous ne savez même pas meugler:
Jamais vous ne pourrez être des petits veaux, retournez vite avec maman Cane.
Et Flic, Flac et Floc s'éloignèrent en se dandinant. Non loin de là, ils aperçurent maman Truie. Nous voulons être des cochons, dirent-ils, car nous n'aimons pas du tout nager dans la mare. Je vois, je vois, répliqua maman Truie, eh bien si vous voulez être des cochons,
il faut savoir grogner.
Répétez tous ensemble: Grrron, grrron, grrron, grrron.
Mais les trois petits canards, répliquèrent en choeur: Coin, coin, coin, coin, coin.
Oh là là! s'écria maman Truie vous ne savez pas du tout grogner:
Jamais vous ne pourrez être des cochons, retournez vite avec maman Cane.
Et Flic, Flac et Floc s'éloignèrent en se dandinant. Ils allèrent rendre visite à tous les animaux de la ferme, mais ils ne purent ni hennir, ni faire glouglou, ni bêler, ni miauler. Partout on leur conseilla de retourner près de maman Cane.
Si seulement, nous n'avions pas peur de nous mouiller, pleurnichaient-ils. Puis ils se mirent à pleurer à chaudes larmes.
Hou, hou, ou,ou, ou, pourquoi pleurez-vous? dit un hibou perché sur un arbre.
Nous ne voulons pas retourner près de maman cane qui est très en colère, car nous avons peur de nager dans la mare. Nous ne pouvons être ni des poussins, ni des cochons, ni des veaux, ni des chevaux, ni des moutons, ni des dindons, ni des chatons.
Qu'allons-nous devenir?
Hou, hou, ou ou, répondit le hibou, allez à la ferme, vous trouverez trois paires de bottes rouges et trois parapluies. Prenez les parapluies dans vos becs, abritez-vous bien et chaussez les bottes, vous pourrez ainsi entrer dans l'eau sans vous mouiller.
Flic Flac et Floc enfilèrent bien vite les bottes. Parapluies en bec, ils s'en allèrent vers la mare en se dandinant, et l'un après l'autre ils entrèrent dans l'eau. Mais au fur et à mesure qu'ils avançaient, les bottes remplies d'eau glissaient et il leur fallait plonger pour les rattraper. Et voilà que les parapluies à leur tour leur échappaient et s'en allaient à la dérive.
Flic Flac et Floc faisaient marcher leurs pattes, en avant, en arrière: Nous ne pouvons pas laisser nos parapluies filer ainsi! disait Flic. Tout à coup Flac s'écria: Mais nous sommes tout mouillés, ça y est! nous nageons! Comme c'est drôle, nous sommes maintenant de vrais canards, renchérit Floc.
Le malin hibou perché sur son arbre se mit à rire.
Hou hou ou ou, ulula-t-il je savais bien que vous finiriez par aimer nager dans la mare!
Il était une fois un drôle de petit bonhomme très très petit.
Il habitait dans un arbre, dans une toute petite maison construite de feuilles d'érables.
Notre petit bonhomme cachait là un trésor, un formidable trésor d'étoiles, des étoiles qu'il avait lui-même volées au ciel.
Un jour, je l'ai vu rentrer chez lui au petit matin, une grosse étoile sur l'épaule.
Il marchait lentement parce qu'elle était très lourde,
et il n'avait pas trop de ses deux mains pour la tenir.
Un voleur d'étoiles, je n'en croyais pas mes yeux !
Mais comment s'y prenait-il ?
Un soir j'ai suivi son escapade...... Il était près de minuit lorsqu'il sortit de son logis, emportant sous son bras l'échelle de ses rêves, sans même regarder aux alentours pour voir si on le remarquait.
Il posa son échelle contre un rayon de lune et grimpa jusqu'au fond du noir.
Grimpa si haut qu'il devint à mes yeux un point perdu dans le ciel immense.